2014 a marqué un tournant dans la digitalisation des acteurs du policy making en Europe. De nombreux comptes Twitter d’euro-députés ont été créés, à travers lesquels ceux-ci s’expriment dans leur langue nationale et/ou en anglais.
Le développement d’une présence digitale post-élections s’explique par de véritables nécessités politiques.
D’une part, les députés utilisent les réseaux sociaux pour garder un contact avec leur environnement national. Le digital permet en effet d’être présent (et influent) à distance. C’est un très bon outil pour les euro-députés qui, bien que siégeant au parlement européen, souhaitent garder une influence politique dans leur pays.
En outre, les réseaux sociaux permettent aux députés de s’inscrire plus aisément dans le nouvel écosystème européen. Ils s’expriment publiquement, créent des des alliances ou formulent leurs désaccords sur des sujets sur lesquels ils souhaitent se positionner.
Par voie de conséquence, les réseaux sociaux sont des leviers d’influence puissants pour les représentants d’intérêt. Ils s’en servent pour nouer des contacts avec les députés fraîchement élus et poursuivre leurs échanges avec les députés réélus.